Prix du carburant : Stop à l'écologie punitive !

C’est un vrai scandale que celui de l’augmentation du prix des carburants et le discours culpabilisant qui va avec. Il tendrait à démontrer que soit vous considérez comme réelle, l’urgence de la transition climatique et dans ce cas, vous vous devez d’être pour la disparition programmée de la voiture et l’asphyxie financière des automobilistes qui va avec, soit vous êtes un irresponsable inconscient des réalités de l’évolution de notre planète, un tenant égoïste et individualiste du capitalisme sauvage. Et bien, je refuse ce dictat de l’écologie punitive qui mène depuis des années une politique d’écolos bobos pour des écolos bobos ! 
Quid de ceux qui n’ont d’autres moyens pour aller bosser, pour remplir leurs obligations familiales, que de prendre leur voiture car l’état n’a pas été en capacité de mettre en œuvre les conditions d’offres alternatives et n’a pas plus les moyens des ambitions qu’il impose à nos concitoyens ? Quid des moins aisés ? Quid de ceux pour qui, cette augmentation de 23 % en un an, ne permet plus de se faire soigner convenablement ou de subvenir à leurs obligations quotidiennes ? D'un côté on veut favoriser l’emploi, le travail et le rentre plus attractif par rapport au revenu de l’assistance et de l’autre on mène des politiques contradictoires qui vont à l’encontre de cette volonté. Comment faire quand on est au smic que l’on n’a pas d’autres moyens de transport à notre disposition ? Comment peut-on imaginer que quelqu’un qui n’a plus les moyens de mettre de l’essence dans une voiture ancienne qui lui permet d’aller bosser, pourrait participer à cette transition écologique même si on lui offre 3000 ou 4000 € d’aide pour financer l’achat d’un nouveau véhicule propre ? Comment peut-on imaginer que quelqu’un qui n’a pas un mode de chauffage écologiquement satisfaisant, qui n’a pas une bonne isolation thermique et qui a du mal à payer tous les mois sa facture énergétique, pourrait même grâce à quelques aides, changer de dispositif. On est plus que jamais entrain de créer une société à deux vitesses !
Alors pour prendre un exemple, oui, la plupart des gens sont seul dans leur voiture. Favorisons par des mesures incitatives le covoiturage, investissions dans des parkings à cet effet plutôt que de « punir » celui qui se déplace seul ! Qu’en est-il de toutes ces mesures d’accompagnement réelles de la transition écologique ? Rien ! 
La politique qui nous a été proposée jusqu’à présent dans le domaine est un échec qui n’a pas généré de prise de conscience à la hauteur des enjeux. On n’attire pas des mouches avec du vinaigre comme le dit l’expression populaire. Ce n’est pas en mettant des notes catastrophiques et en montrant du doigt un élève qui n’a pas pris conscience de l’intérêt de ma matière ou qui a des difficultés, que je lui donnerai envie de faire des Maths ! 
Et bien ça fait des décennies qu’on agit de la sorte sur la question écologique. 
Durant des années on a favorisé les véhicules diesel, aujourd’hui on les taxe ! Aujourd’hui il faut acheter des véhicules hybrides ou électriques et que nous dira-t-on dans 20 ans quand on sera incapable de recycler les métaux lourds contenus dans les batteries ou qu’on se sera aperçu que le bilan carbone sur la durée de leur vie est plus favorable aux derniers véhicules diesel qu’au véhicules électriques ?
On est au cœur d’une grande hypocrisie, l’état a besoin des automobilistes donc des voitures même polluantes car c’est une manne financière à laquelle il ne peut pas renoncer faute d’être capable de se reformer. Les taxes sur l’essence, ce sont des impôts qui ne disent pas tout à fait leur nom, c’est 39 milliards par an, c’est l’une des plus importantes rentrées fiscales de l’état. Est-on dans une politique de transition écologique facteur de prise de conscience d’un phénomène vital ou dans une politique fiscale non assumé pour compenser les baisses octroyées par ailleurs sans marge de manœuvre ? Chacun se fera sa propre opinion !